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Sophrologie et traitement des traumatismes

18 octobre 2013

Mes notes et illustrations sur les chapitres 1 et 2 du livre de Babette Rothschild - The body remembers

Accès au diaporama:

 http://youtu.be/PumnKqQAVXY

 

 

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18 octobre 2013

Trauma - 3 réactions possibles face à la menace

Hier, j’ai trouvé dans mon lit un grosse araignée noire. Je n’aime pas tuer les animaux – même les araignées – donc je lui ai donné un léger coup d’oreiller pour qu’elle ne bouge plus et je suis revenue avec un verre et un couvercle pour la remettre dehors. A mon retour, elle avait l’air morte. Allongée sur le côté, elle ne bougeait plus. Je me suis doutée que c’était du "bluff" et j’ai posé le verre sur elle. Aussitôt, elle s’est remise à bouger et a cherché à sortir.

Face à une situation menacante, trois réponses possibles se mettent d’instinct en place: La fuite, l’affrontement, l’immobilité.

On néglige souvent cette dernière. Pourtant, elle est centrale dans la compréhension des traumatismes. Ne vous êtes vous jamais trouvé dans une situation dans laquelle vous ne pouviez ni fuire, ni vous défendre et vous êtes resté figé sans pouvoir dire un mot?

On peut trouver deux raisons à la réponse « immobilisation »: - Dans le monde animal, c’est une stratégie de survie. Avoir l’air mort permet de s’échapper une fois que l’on est plus en sécurité. Une fois qu’il est hors de danger, l’animal se remet en mouvement et regagne le plein contrôle de son corps. - Dans cette immobilité, l’animal entre dans un état modifié de conscience qui lui permet de mieux « vivre » l’attaque et la mise à mort par son aggresseur.

18 octobre 2013

L'immobilité comme réponse à une menace

L'immobilité comme réponse à une menace est jugée sévèrement dans notre société. Quelqu'un qui ne sait pas répondre ou se défendre n'est pas toujours bien considéré.

Pourtant, il s'agit d'une réponse instinctive qui permet souvent d'éviter les effets débilitants d'un traumatisme.

Quand nous sommes confrontés à une situation qui nous dépasse et dont on sait qu'on ne peut pas la surmonter sur le moment, nous répondons - comme les animaux - en nous figeant sur place.

Il est important de comprendre que cette réponse est instinctive et qu'elle se forme malgré notre volonté. Elle est gouvernée par les parties primitives de notre cerveau et de notre système nerveux et n'est pas dépendante de notre contrôle conscient.

18 octobre 2013

Un cerveau en 3 parties et pourquoi l'homme est-t-il si vulnérable au trauma en comparaison aux animaux sauvages

1. Le cerveau répilien (insinctif)

2. Le cerveau limbique (emotionnel)

3. Le néocortex (rationel)

En tant qu'humains, nous ne sommes pas forcément bien équipés pour fuir ou bien nous défendre. C'est ce qui nous rend particulièrement vulnérables quand nous sommes confrontés à une situation menacante.

Si nous prenons l'example d'un enfant maltraité, il ne peut pas fuir la maison et ne peut non plus se défendre contre la personne chargée de prendre soin de lui. La réponse la plus probable pour lui sera de "geler". Ses actions, ses paroles, ses émotions et son energie seront inhibés complètement.

Le trauma vu sous cette optique peut être assimilé au "complexe Medusa". Dans le mythe Grec de Medusa, la confusion ressentie par les humain face à la mort les transforme en pierre.

Nous pouvons litéralement être "gelé" par la peur, ce qui conduit à la création de symptômes traumatiques.

18 octobre 2013

Le traumatisme se réfère-t-il à l'évènement ou la réaction?

Les symptomes traumatiques ne sont pas causés par l'évènement traumatisant en lui-même. Ils naissent en réalité des résidus d'énergie "figés" qui n'ont pas pu être évacués. Ces résidus restent emprisonnés dans le système nerveux où ils peuvent causer de vrais problèmes au niveau physique et psychique.

Les symptômes relevants du stress post traumatique (PTSD - Post Traumatic Stress Disorder) se développent lorsque nous sommes dans l'impossibilité de compléter le processus qui consiste à sortir de la réponse d'immobilité - ce que font naturellement les animaux sauvage dès que le danger a disparu. Le trauma apparait quand l'énergie mobilisée lors de la menace reste "gelée".

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18 octobre 2013

A quoi correspond la réponse d'immobilité?

Que se passe-t-il quand nous nous immobilisons face à un danger?

De l''energie est libérée pour fuir ou combattre (réponse instinctive que l'on appelle souvent "poussée d'adrénaline"). Cette énergie a un effet d'accelerateur.

En même temps que l'accelerateur poussé à fond, tout se passe comme si le frein est activé également à fond.

L'énergie activée doit être évacuée à un moment ou un autre. Si ce n'est pas le cas, des symptômes apparaissent.

Parmis ces symptômes, on peut trouver de l'anxiété, la dépression, symptômes psychosomatiques, problèmes comportementaux etc... (attention cependant, tous ces sympômes ne sont pas pour autant nécessairement liés à un taumatisme).

Cette tornade d'énergie (accelerateur et frein activés en même temps) est le point central duquel vont se former les symptômes de stress traumatic.

Ces symptômes sont la manière pour l'organisme de contenir l'énergie résiduelle non évacuée.

Quand nous sommes dans l'impossibilité de libérer ces énergies puissantes, nous subissons un traumatisme.

18 octobre 2013

Une sensation qui persiste

Souvent, les individus qui ont subi un trauma n'arrivent pas à surmonter l'anxieté liées à leur expérience. Ils restent  comme "noyés" par l'évènement, en situation d'échec et terrifiés. Ils restent emprisonnés par leur peur et ne peuvent pas s'investir normalement dans la vie - ni en profiter pleinement.

18 octobre 2013

Une même cause ne produit pas les mêmes effets

Pour un évènement donné - accident, abus, ... - les gens ne réagissent pas de la même manière. Pourquoi certaines personnes parviennent à sumonter un évenement traumatisant tandis que d'autres non moins intelligents ou capables restent très affectés? Un élément important à considérer est la présence éventuelle de traumas antérieurs.

18 octobre 2013

Revivre le trauma initial n'est pas necessaire

Beaucoup ne sont pas d’accord avec cette position, mais pour Levine, il n’est pas nécessaire de déterrer de vieilles mémoires et de revivre les douleurs émotionnelles qui y sont rattachées pour guérir.

Il se pourrait même que le fait de revivre certains souvenirs peut provoquer une nouvelle réaction traumatique.

Cette position expliquerait pourquoi on a découvert que les vétérans du Vietnam traités avec des méthodes traditionnelles qui impliquaient qu’ils parlent de leurs expériences de guerre et revivent leur détresse émotionnelle n’ait pas fonctionné. Ils arrivaient souvent que leurs symptômes s’aggravent (angoisses, cauchemars, symptômes psychosomatiques, …) En revanche – et cela semble également confirmer la thèse de Levine – lorsqu’on a fait faire à ces mêmes vétérans du Yoga, du Chi Gong et d’autres activités qui ne nécessitaient non pas de se souvenir mais de se focaliser sur leur ressenti présent, leur symptômes se sont estompés.

La guérison ne prend pas des années de thérapies et ne nécessite pas que l'on fasse remonter des mémoires de l'inconscient.

Une quête sans fin de ces souvenirs et soi-disant "mémoires traumatiques" peuvent souvent interférer avec la sagesse innée de notre organisme à guérir.

18 octobre 2013

Conséquences

Quand nous ne sommes pas capables de passer outre une situation traumatique en suivant notre réponse instinctive jusqu’à son terme, cela peut sérieusement nous affecter et avoir des conséquences négatives dans notre vie.

Un trauma non résolu peut nous rendre excessivement prudent, inhibé ou bien peut nous faire retomber dans des schémas qui reproduisent la situation d’origine et potentiellement dangereuse. Nous pouvons devenir des victimes perpétuelles ou des clients à vie chez nos psys.  

 Un traumatisme peut détruire la qualité de nos relations et perturber notre vie sexuelle. Les comportements sexuels compulsifs, pervers ou inhibés sont des symptômes communs chez les personnes traumatisées. Et ils ne sont pas forcément la conséquence d’un trauma sexuel, mais peuvent résulter d’un traumatisme provenant d’une cause différente.

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Sophrologie et traitement des traumatismes
  • Qu'appelle-t-on "traumatisme"? Est-on "traumatisé à vie"? Que se passe-t-il vraiment lorque l'on vit une expérience traumatisante? Est-ce l'expérience qui est traumatisante ou bien notre réaction qui détermine le traumatisme? Est-il possible de guérir?
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